L'Atelier
L'Atelier est né d'une réflexion , d'une prise de conscience ....
« On peut faire bouger l’histoire, mais ça ne passe pas par des dirigeants de partis, aussi brillants soient-ils, mais par la mise en mouvement de la société, des citoyennes et citoyens. Notre mérite doit être de donner l’envie et les moyens au plus grand nombre d’être des acteurs et des actrices. »
L’immense majorité du peuple qui a intérêt à changer de société, se trouvent privées de l’espoir qu’une société émancipée soit l’aboutissement d’un combat de classes déterminé. Les luttes sont constamment renvoyées au présent, uniquement au présent. Les citoyens se voient en grande partie paralysés du fait qu’ils ne sont pas convaincus de la possibilité d’une rupture avec le capitalisme pour construire un autre modèle de société.
Mais concrètement, comment faire ?
C’est peut-être là que la stratégie politique des partis progressistes, portée à l’identique, depuis des dizaines d’années, doit changer profondément.
La conception de la politique où les citoyens ne sont pas des acteurs directs, mais des spectateurs disciplinés et abonnés seulement à soutenir, est totalement dépassée. Il est plus que temps de passer d’une culture politique, définie au sommet par les parties et basée sur la seule élaboration du programme, des stratégies électorales et des modalités d’action, à une culture de la mise en débat dès le début de tout processus d’élaboration des options transformatrices, sans que rien ni jamais ne soit élaboré à la place des intéressés.
La question centrale posée à la gauche de transformation de la société est de mettre en circulation des idées fortes dans les têtes et, pas à pas, de faire grandir une conception de la politique entièrement entre les mains des citoyens. Fondamentalement, il s’agit de faire patiemment émerger des éléments constitutifs d’une nouvelle culture politique qui soit propre aux gens.
- Commençons par nous convaincre, nous les militants de l’émancipation humaine, que pour aller à une vraie alternative politique, il faut un mouvement citoyen puissant qui sache dire dans quel monde il souhaite vivre ;
- Commençons par nous convaincre que c’est au peuple de décider de ses espaces de démocratie ;
- Commençons par nous convaincre que de plus en plus les gens, les divers mouvements citoyens, ne veulent plus d’idéaux préfabriqués, c’est la marque essentielle de ce début de XXIème siècle.
- Commençons par nous convaincre de rejeter toutes les visions qui ignorent les capacités des gens et qui sous-entend que le salut ne peut venir que de l’extérieur ;
- Commençons par nous convaincre que la clé de la situation actuelle se trouve dans la capacité du peuple, des travailleurs, des chômeurs et des jeunes à entrer dans le jeu et à remettre en cause le capitalisme.
La question posée est donc de trouver les formes d’un fonctionnement qui associent la participation des forces organisées – et d’abord des partis politiques qui ont toutes libertés de continuer d’exister (pour ma part c’est encore une absolue nécessité) et de produire leurs propres réflexions et propositions – et la prioritaire participation des citoyens.
«Le Pouvoir au Peuple » dit le Front de Gauche.
Si l’on veut faire vivre sans hésitation cette formulation, qui emprunte tant au communisme, il est plus que temps de faire vivre une ouverture de notre Front de Gauche à la participation, libre et directe, des citoyens, avec la possibilité d’y adhérer et de participer pleinement aux décisions.
Beaucoup de temps a déjà été perdu pour avancer en ce sens, au risque de démobiliser ou de décevoir celles et ceux que nous avons su rassembler, notamment aux dernières présidentielles.
C'est ainsi qu'est né L'Atelier qui organise ainsi régulièrement des conférences tout public pour que des intervenants apportent leurs idées et qu'il en soit discuté et où chaque participant soit l'égal de tous.
Nous continuerons à essayer de créer les conditions qui permettent à chacune et à chacun d’être un acteur autonome et conscient de son « rôle et de son pouvoir».
Le pouvoir au Peuple en plus complet en pdf
Reprise d'une contribution de J L Mélenchon (été 2013) en pdf